A Ship Of Fools - The Doors

12 Aoû 2014, 15:54

Je pense comme Ace Bolan. Tous les corps ne sont pas égaux face à la drogue.

A travers toutes ces versions, je reste attaché aux crachements de sang de Morrison dans les dernières semaines de sa vie, et à Muller et Varda qui racontent qu'il picolait dès le réveil.

Bon à part ça, je reviens brecouille de mes interventions. Il y a apparemment peu de souci d'éthique journalistique à Libé au mois d'Août et, plus emmerdant, le fil de commentaires sur la page du Nouvel Obs a ce soir été entièrement effacé. Pas de suite immédiate à la piste du resto d'en face donc.

Que le nom/pseudo d'Erwann Meriadec reste par ici, car il n'existe plus sur le Nouvel Obs.

Sister Mid'nite

12 Aoû 2014, 16:43

Bon voici le résultat de mon enquête. Moins drôle que birdofpray.

Quant on se penche sur le sujet, on se rend vite compte qu'il y a beaucoup de témoignages et cela rend forcément certains très peu crédibles face à d'autres.

Je peux me tromper mais il me semble que ma démarche tient debout.

1. Version officielle de Pamela Courson:

Dans son livre "Jim Morrison mort ou vif" paru en 1991, Muller explique très précisément la version de Pamela Courson.

Voici les principaux extraits:

Le 3 juillet à 9h25, les pompiers débarquent dans l'appartement rue Beautreillis. Pamela leur ouvre la porte. Que s'est-il passé ?

Dans sa déposition à la police le 3 juillet à 15h40 (durant laquelle Alain Ronay sert d'interprète), Pamela déclare qu'elle ne se souvient pas du nom du médecin qui soignait Jim et qu'elle n'a pas les ordonnances. Elle continue en disant que le 2 juillet Jim est allé dîner seul à l'extérieur. Ensuite, ils sont allés ensemble voir le film "La vallée de la peur" au cinéma Action Lafayette. Ils sont rentrés à 1 heure du matin. Ils ont écouté de la musique jusque vers 2h30 du matin.

Il n'y a pas de pendule dans la chambre, mais elle pense qu'il était environ 3h30, lorsqu'elle a été réveillée par le bruit de la respiration de son ami. Elle l'a réveillé parce qu'elle avait l'impression qu'il étouffait. Elle a voulu appeler un médecin. Il a refusé et est allé prendre un bain chaud. Une fois dans la baignoire, il l'a appelé et lui a dit qu'il avait la nausée et voulait vomir. Elle lui a apporté un récipient couleur orange dans lequel il a vomi et dans lequel il y avait du sang. Il a vomi une deuxième fois que du sang puis une troisième fois des caillots de sang. A la fin, il a dit qu'il se sentait bizarre mais qu'il ne voulait pas de médecin. Il lui a dit d'aller se coucher. Rassurée c'est ce qu'elle a fait. Plus tard elle s'est réveillée vers 5h00-5h30 et est retournée dans la salle de bain. Son ami était toujours allongé dans la baignoire, la tête en arrière, les yeux fermés, un filet de sang sous ses narines. Elle l'a secoué et a essayé de le sortir de la baignoire sans y parvenir. Dans toutes ses déclarations officielles, Pamela indiquera que selon elle Jim est décédé à ce moment-là soit 5h00 - 5h30. C'est cette heure-là qui sera retenue par le médecin.

Vers 9h00, elle a téléphoné chez Agnès Varda. Alain Ronay répond. Il rapporte à Agnès Varda que Jim serait au plus mal, dans le coma semble-t-il. Agnès Varda alerte immédiatement les pompiers. Il est 9h10. Ensuite, Alain et Agnès se rendent rue Beautreillis. A ce moment-là les pompiers ont déjà sorti le corps de la baignoire et tentent de le réanimer. En vain. Le lieutenant Raisson annonce le décès aux personnes présentes. Détail important, il explique qu'à son arrivée, le corps était encore chaud et que si ils étaient intervenus 1 heure plus tôt (donc 8h15) ils auraient certainement pu le sauver. Jim est déposé sur un lit et c'est là qu'Alain Ronay et Agnès Varda le voit pour la dernière fois. Dans son rapport, le lieutenant des pompiers précise que la baignoire était pleine d'eau légèrement rosée, que l'eau était tiède et le corps aussi, qu'il a sorti le corps et fait des massages cardiaques.

Dans la matinée, un premier médecin, dit "médecin des corps" rattaché au commisariat se rend à l'appartement. Il examine très rapidement le corps et écoute les explications sur l'état de santé de Jim que lui donne Alain Ronay. Il repart très rapidement. A 18h00, c'est un médecin légiste, le Dr Vassille, qui se présente à l'appartement. Il est présent pour déterminer si il y a eu un meurtre ou un suicide. Le médecin déclare que Jim est décédé d'une crise cardiaque, probablement provoqué par un caillot de sang dû à une infection pulmonaire. Il délivre le permis d'inhumer.

2. Version Zouzou:

Cette actrice française très en vogue dans les années 60 et 70, compagne de Brian Jones et amie de Elisabeth Larivière chez qui logent Jim et Pam, affirme que dans la nuit du 2 au 3 juillet un dealer lui annonce qu'il a vendu une dose d'héroïne à Morrison et que celui-ci est mort. Il rajoute qu'il espère que ce n'est pas sa dope qui a tué Morrison.

Zouzou a croisé quelques fois Jim et Pam mais elle n'est pas une intime du couple. Au début des années 70, elle est elle-même toxico.

Elle dit de Jim: "Morrison aurait dû aller beaucoup plus haut s’il n’avait décidé de tout foutre en l’air, à commencer par lui-même. Je l’avais vu à la Roundhouse à Londres et il était extraordinaire. Quand on dit que Jagger était sexy, fallait voir Morrison à ce moment-là ! Une vraie beauté sur scène. Un chat. On s’est recroisé à Paris trois semaines avant sa mort. Mais ce n’était plus le même. Il n’avait plus de cou, était bouffi, presque pathétique…"

Zouzou fréquente les mêmes milieux que Morrison ce qui pourrait donner du crédit à ce qu'elle dit mais son témoignage est trop vague pour être pris au sérieux. Il va cependant dans le même sens que les deux suivants.

3. Version Nicole Gosselin (cliente du Rock'n'roll circus):

Elle affirme qu'elle était présente cette nuit-là au Rock'n'roll circus . Elle aurait vu Jim dans les toilettes ouvertes. Selon elle, il s'est affaissé le dos contre le mur. Elle ne l'a pas reconnu à ce moment-là. Elle a vu ensuite des personnes « habillées comme des bourgeois » précise-t-elle, dont une femme, venir chercher le corps visiblement déjà mort lorsque le taxi est arrivé. Elle connaît même le dealer qui lui a avoué par la suite lui avoir vendu la dope.

Est-ce que son pote dealer est le même que celui qui parle à Zouzou ?

Son témoignage est troublant parce que Nicole Gosselin est à l'époque une hippie et qu'elle fréquente tous les lieux branchés de la vie nocturne parisienne. Elle connait donc le Rock'n'roll circus et il est tout à fait concevable qu'elle ait été présente dans la nuit du 2 au 3 juillet. Son récit est détaillé ce qui lui donne de la crédibilité. Elle ne parle pas d'un Jim barbu.

Cependant quand elle dit que des hommes en costard-cravate accompagnés d'une femme sont venus chercher Jim pour l'emmener, on se met sérieusement à douter. Serait-ce la commissaire Julie Lescaut ?

Cette dernière affirmation rend son récit suspect.

4. Version Sam Bernett (gérant et animateur du Rock'n'roll circus):

En 1971, Bernett était un jeune gérant - animateur au Rock'n'roll circus. Depuis quelques années, il écrit des livres sur cette période et dans l'un d'eux, il raconte ce qu'il aurait vu. Je résume le passage de son livre:

Cette nuit-là (du 2 au 3 juillet), Jim serait venu au club vers minuit. Bernett lui aurait servi une vodka. Jim serait allé discuter avec deux dealers travaillant pour Jean de Breteuil. Depuis 2 jours Jim se serait mis à sniffer de l'héroïne. Après avoir discuté longuement avec les deux dealers, Jim serait allé aux toilettes, certainement, comme le suppose Bernett, pour tester la marchandise que lui avait refiler les deux dealers. A 2h30, une employée du club qui s'occupait des vestiaires vient dire à Bernett qu'elle n'arrive pas à ouvrir une porte des toilettes qui est fermée depuis 20 minutes. Bernett va frapper à la porte et personne ne répond. Il demande à un videur de venir défoncer la porte et c'est là qu'il découvre Jim: "Son visage est gris, les yeux fermés, il a du sang sous son nez et une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche ouverte et DANS LA BARBE. Jim ne respire pas."

Un médecin présent dans le club vient aussitôt le diagnostiquer. Son verdict : crise cardiaque suite à une overdose. Les deux dealers proposent de s'occuper de Jim. Ils prennent le corps de Jim et l'emmènent dans son appartement rue Beautreillis. Là ils réveillent Pamela Courson, ils mettent Jim dans un bain et quittent les lieux.

On remarquera que l'évacuation de Jim n'est pas du tout la même que dans le témoignage de Nicole Gosselin.

Ce récit de Sam Bernett, d'apparence tout à fait crédible, présente une erreur importante qui remet en doute la véracité de son témoignage: il prétend que Jim était barbu alors qu'il ne l'était plus depuis plusieurs semaines. (une photo prise par Alain Ronay quelques jours avant son décès le montre d'ailleurs rasé). Ce n'est pas un détail anecdotique. La barbe que Jim portait à son arrivée en France est très fournie et change complètement son visage. On ne peut pas l'ignorer. De plus pour quelqu'un qui prétend discuter pratiquement tous les soirs avec Morrison au Rock'n'roll circus, c'est impossible de ne pas se souvenir de l'aspect de Jim. 40 ans après Bernett se souvient de l'heure à laquelle il aurait découvert le corps mais il a oublié le visage de Jim. Cela se passe de commentaires.

Sam Bernett affirme que durant 40 ans il a porté la douleur de la mort de cet ami. Il veut aujourd'hui que la vérité soit rendue publique. Je souris. D'abord la version que Bernett étale dans son livre est déjà connu depuis 1973 par le livre de Hervé Muller. Ensuite, me basant sur le témoignage de Gilles Yéprémian, je constate qu'une nuit Jim s'est fait éjecté du Rock'n'roll circus par des videurs comme un vulgaire alcoolique. Cela me semble incompatible avec l'amitié que prétend avoir entretenu Bernett avec Jim. A l'inverse, Gilles Yéprémian, qui ne le connaissait pas personnellement, et le croisait pour la première fois, l'a pris en charge et l'a amené chez Hervé Muller pour qu'il y passe la nuit en sécurité.

On le voit le récit de Bernett est douteux et celui-ci a changé plusieurs fois d'attitude par rapport à cette tragédie. Ainsi dans un article du magazine Actuel paru en novembre 1990, il affirme ne pas avoir vu le chanteur cette nuit-là.

Enfin, dernier point qui soulève des doutes sur le fait que Jim serait venu chercher de l'héroïne au Rock'n'roll circus et qu'il l'aurait sniffé dans les toilettes. Pamela connaissait personnellement Jean de Breteuil depuis plusieurs années. Elle consommait parfois de l'héroïne. La question qui se pose: pourquoi Jim aurait-il acheté à des intermédiaires, qui plus est dans un club (avec les risques que cela comportent), ce que Pamela pouvait acheter directement à de Breteuil en toute discrétion ?

5. Version Patrick Chauvel (photographe, DJ et barman au Rock'n'roll circus):

En 71, Patrick Chauvel a 21 ans. Il est reporter de guerre et couvre le conflit du Viet-nam. Il rentre de temps en temps en France et vient travailler comme barman et DJ au Rock'n'roll circus pour se faire du fric. C'est là qu'il rencontre Morrison qui se lie d'amitié avec le meilleur ami de Chauvel, un soldat apache métis déserteur du Viet-nam du nom de Sky Eyes. Morrison discute avec ce déserteur de culture amérindienne et de la vie des soldats américains au Viet-nam. Il veut même écrire un livre sur lui. Jim parle aussi avec Patrick Chauvel de la guerre et aussi de lui-même. Il lui avoue qu'il veut abandonner le rock et se consacrer à la littérature. Chauvel prétend que Morrison lui aurait dit qu'il ne se reconnaissait plus dans ses fans qu'ils trouvaient abrutis (le fameux You're all a bunch of slaves de Miami ?) Plus étonnant Chauvel affirme que Morrison lui a dit que c'est sa musique qui avait abruti ces fans !? Encore plus incroyable Chauvel affirme que Morrison voulait s'engager comme soldat au Viet-nam !!!

Sur la nuit du 2 au 3 juillet, Chauvel ne donne aucun détail. Il répète des infos qui sont véhiculées par les tenants de la version "mort au Rock'n'roll Circus" sans aucun regard personnel. Contrairement à Sam Bernett, il affirme que ce sont des personnes du club qui ont évacué Jim et l'ont ramené chez lui.

Pour quelqu'un qui affirme avoir discuté régulièrement avec Jim, je trouve personnellement que son témoignage sur cette nuit-là est particulièrement flou (il insinue que Jim se serait piqué, alors que le médecin n'a découvert aucune trace de piqûre). Pas de détails sur les circonstances de la mort alors qu'il donne plein de détails sur la relation entre Jim et le déserteur. Sans apporter d'éléments nouveaux, cette version donne l'impression que Chauvel veut appuyer la version de son pote Bernett .

6. Version Hervé Muller: voir le post plus haut.

7. Version Stephen Davis (biographe de Morrison):

Jim aurait bu toute la journée du 2 juillet en compagnie d'Alain Ronay. En fin de journée, Alain Ronay le quitte et prend le métro pour aller rejoindre la chanteuse Marianne Faithfull avec qui il doit dîner. Jim serait ensuite allé dîner au restaurant avec Pamela. De retour dans leur appartement de la rue Beautreillis très tard dans la nuit, ils écoutent de la musique. Pamela sniffe de l’héroïne vendue par Jean de Breteuil, puis Jim en fait de même. Vers 3 heures du matin, le couple s'endort. Vers 5 heures du matin, Jim se réveille, souffrant. Il décide de prendre un bain et se met à vomir. Pam se réveille en sursaut pour lui porter secours puis se rendort. Vers 6 heures, Jim meurt dans la baignoire. Peu après, Pam se réveille et constate que Jim n'est pas dans le lit. Elle se rue vers la salle de bains, mais la porte est fermée à clé. Elle téléphone à Jean de Breteuil, pour lui demander de l'aide. Celui-ci arrive dans l'appartement rue Beautreillis, repart rapidement et quitte la France le jour même (donc le 3 juillet). Jim est découvert dans sa baignoire par les pompiers, avec des hématomes sur le corps. Pensant qu'il souffre d'une hémorragie interne, ils essayent de le ranimer, en vain.

Ce récit des événements présente plusieurs points à mon avis très intéressants.

Il inclut Jean de Breteuil dans un contact direct avec Pamela et Jim. Sur ce point, il rejoint le témoignage de Marianne Faithfull. Il introduit une nouveauté avec la porte de la salle de bain fermée à clé par Jim. Cela semble tout à fait s'accorder avec le fait que Jim sent depuis quelque temps que sa fin est proche. Son état mental et physique n'a jamais été aussi mauvais. S'enfermer pour empêché qu'on lui porte rapidement secours signifierait qu'il veut mettre fin à cette situation devenue insupportable. Et cela semble tout à fait plausible.

La chronologie des événements est aussi intéressante. Breteuil ne vient pas livrer sa dose durant la nuit. Il intervient durant la nuit parce que Pam l'appelle au secours. Breteuil vient l'aider mais constate que Jim est mourant ou mort et repart. Dans cette succession d'événements, il devient plausible que quittant la rue Beautreillis, Breteuil avertisse ses dealers qu'il quitte la France dans la journée et pour quelles raisons il s'enfuit. Ceci expliquerait pourquoi un ou deux dealers sont au courant de la nouvelle déjà dans la nuit.

8. Version Marianne Faithfull:

Marianne Faithfull était à cette époque en couple avec le comte Jean de Breteuil alors âgé de 22 ans. Précisément en juillet 1971, ils logeaient dans un hôtel à Paris. Jean de Breteuil fournit en héroïne toutes les stars de l'époque, aussi bien anglo-saxonnes que françaises. Il a connu Pamela à Londres alors qu'il était un des dealers des Stones. Il semble qu'il ait eu une brève relation amoureuse avec Pamela mais pas durant ce séjour parisien. Il est par contre son dealer en cet été 1971.

Breteuil n'a évidemment jamais parlé publiquement de ce qu'il avait fait cette nuit-là. Ce qu'il aurait fait nous est raconté par sa compagne Marianne Faithfull.
La version de Faithfull tient la route pour moi. Voilà pourquoi:

Le 3 juillet, le comte et Marianne Faithfull s'enfuient de France pour se réfugier précipitamment au Maroc. Il n'y a aucune raison de fuir si on n'a pas peur d'être arrêté et donc il est clair qu'il se sent coupable par rapport à quelque chose de grave. La coïncidence veut que ce soit précisément le jour du décès de Jim.

Le récit de Marianne Faithfull n'est pas très détaillé mais en le recoupant avec la version officieuse de Pamela lors de son retour aux USA, il devient très vraisemblable.

Pamela téléphone à Breteuil pour qu'il vienne chez elle. Selon Marianne Faithfull, Breteuil se rend directement à l'appartement rue Beautreillis. Là il y a un flou dans les heures. Marianne Faithfull affirme qu'elle avait pris des médicaments qui l'ont rendu plus ou moins inconscientes. Elle dit qu'avant de se rendre chez Pamela et Jim, Jean de Breteuil était nerveux et lui a dit de se préparer à partir. A son retour, il a entraîné Marainne Faithfull dans sa fuite au Maroc chez sa mère, persuadé qu'il était responsable de la mort de Jim Morrison.

Le gros point fort de ce témoignage, c'est la fuite le 3 juillet du comte Breteuil et de Marianne Faithfull. Cela ne peut pas être dû au hasard et le lien avec la mort de Morrison est évident.

Le deuxième point fort, c'est le sentiment de culpabilité que porte Pamela à son retour aux USA et ses tentatives de suicide. Il apparait assez clairement qu'elle porte une responsabilité dans le décès de Jim et comme le dit Hervé Muller, elle a avoué à des amis proches (notamment Danny Sugerman) qu'elle avait consommé de l'héroïne avec Jim ce jour-là.

Version Erwann Meriadec.

Attendons d'avoir plus de détails sur ce témoignage plus qu'étonnant auquel j'accorde assez peu de crédit. Sauf sur le fait qu'il est tout à fait possible que Jim jouait avec les enfants.

Ce message a été modifé par Sister Mid'nite (22 Aoû 2014, 14:14)

jimborrison

13 Aoû 2014, 0:26

Citation de Antoine :

Je viens de vérifier, le fil des commentaires est toujours bien présent sur la page du Nouvel Obs, seul l'ordre chronologique ayant été mélangé.

Nico

13 Aoû 2014, 1:18

Ton résumé est bon Sister. Il faut savoir que la version de Muller, Bernett, Gosselin et Chauvel sont une seule et même source et ont évolué, changé à travers les années. La rumeur de la mort de Jim a été annoncé publiquement au petit matin au Rock'n'Roll Circus. Je dis depuis 15 ans que l'information est arrivée par De Breteuil ou Faithfull cette même nuit mais que Jim n'est pas mort, ni n'a fait d'overdose dans ce lieu.
Muller, alors journaliste a immédiatement mené l'enquête d'où est partie la rumeur en interrogeant Bernett, alors responsable R'n'R Circus. En homme d'affaire avisé, je suis persuadé qu'il a monté cette histoire, d'abord pour faire de la pub pour sa boîte (voir le lieu où le chanteur des Doors serait mort est une sacrée publicité) puis a exploité le filon jusqu'à aujourd'hui (interview payante, livres). La seconde personne interrogée à l'époque est Gosselin qui gravitait autour de la boîte. Plusieurs personnes qui l'ont rencontré m'ont confirmé qu'elle était à moitié mytho. Voilà les deux uniques sources de Muller pour écrire son livre à l'époque. Aucun autre témoignage de gens sur place à la boîte... Récemment est arrivé celui de Chauvel (ami de longue date de Bernett) qui se retrouve "ami" de Jim au moment de sa promo pour une expo à Paris et de la sortie du livre de Bernett.

Pour moi il semble évident que Jim est mort et a peut-être fait une overdose ou une mauvaise réaction du à sa mauvaise santé au 17 Rue Beautreillis. Les témoignages les plus sérieux et les plus directes (dont celui de Pam) vont dans ce sens.

Ce message a été modifé par Nico (13 Aoû 2014, 1:20)

jimborrison

13 Aoû 2014, 1:52

Bonne analyse de Nico à laquelle je puis assez largement souscrire. Mais les récents témoignages de Marianne Faithfull (publicitaire) et d'Erwan Meriadec (anecdotique) ne paraissent pas y apporter grand'chose de vraiment neuf.
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Sister Mid'nite

13 Aoû 2014, 2:33

Citation de Nico :

Ton résumé est bon Sister.

Oui merci.

Mais perso ça ne m'intéresse pas vraiment de connaître précisément comment et où il est mort. Je fais ça parce que j'aime bien analyser. Défaut professionnel sans doute.

Après avoir lu mon résumé, quelqu'un me fait remarqué qu'il y a un problème d'heure.

A "La Bulle" Watson annonce la mort de Morrison à 5 heures du matin et le médecin qui est appelé rue Beautreillis indique que le décès a eu lieu vers 4-5 heures du matin.

Mon explication:

Si de Breteuil, qui est le personnage central du deal à Paris, décide de fuir, on peut supposer qu'il avertisse un ou deux "collaborateurs" de son départ précipité en leur donnant la raison. Ce qui expliquerait que par la suite ceux-ci aient répandu la nouvelle et que très vite la mort de Jim soit connu par un petit groupe.

13 Aoû 2014, 3:22

Citation de ace bolan : C'est parce qu'elle picolait pas! Alcool+héro=RIP Je sais. Cela n'empêche que l'on peut faire une OD sans consommer d'alcool. On nous raconte que ce jour-là l'héroïne était très pure. Courson a quand même dû ressentir ses effets.
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13 Aoû 2014, 3:39

Alors que s'ils avaient été sur Twitter...
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http://copainsdavant.linternaute.com/p/erwan-meriadec-7701228
https://www.facebook.com/erwan.meriadec

13 Aoû 2014, 3:48

Merci Sister. Gros boulot ce résumé . Je connaissais pas le témoignage de Chauvel. Je le trouve assez délirant. Affirmer que Jim voulait s'engager comme soldat au Viet-nam. Je l'avais entendu dire qu'Oliver Stone s'était inspiré de son ami apache pour les indiens dans son film The doors.
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J°h@n

13 Aoû 2014, 5:03

Citation de Antoine :

13 Aoû 2014, 5:41

Pas lui. Il raconte que Morrison jouait avec ses filles de 1 et 2 ans en 1971.
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Sister Mid'nite

13 Aoû 2014, 6:02

Citation de Nico :

Il faut savoir que la version de Muller, Bernett, Gosselin et Chauvel sont une seule et même source et ont évolué, changé à travers les années. .

Finalement on a une opposition entre des soi-disants témoins français, qui ont un récit assez différent voir très superficiel (Chauvel) sur la mort par overdose au Rock'n'roll circus.

Un journaliste français (hervé Muller) récolte ces témoignages et reconstitue un scénario qui est repris par la majorité des biographies sur Morrison.

Dans un premier temps, Muller avait dit que Morrison était venu s'approvisionner en dope pour Pam au Rock'n'roll circus. Mais pourquoi Pam aurait-elle demandé à Jim de lui acheter de l'héroïne dans un club alors qu'elle connaissait personnellement le dealer en chef ? ça ne tient pas la route. Et Muller devrait aussi reconsidérer ces sources.

D'un autre côté, on a Pamela Courson et Marianne Faithfull qui, sans se parler, donnent une autre version de la mort. Tous se rejoignent sur un point: la consommation d'héroïne cette nuit-là.

On parle assez peu de la confession a posteriori de Pamela à des amis aux USA. Il me semble pourtant capital. Surtout qu'elle n'a aucun intérêt personnel a avoué qu'ils ont sniffé ensemble cette nuit-là dans l'appartement. Cette confession apparait comme d'autant plus crédible qu'elle contredit sa version officielle du déroulement de la nuit. Elle aurait pu garder la même version jusqu'à la fin et elle serait apparu comme clean jusqu'à la fin. Le fait d'en parler à des amis montre que cela lui pesait.

Le témoignage de Faithfull s'inscrit parfaitement dans la logique des événements et rejoint directement la version de Pamela.

J°h@n

13 Aoû 2014, 7:02

Citation de Antoine :

Pas lui. Il raconte que Morrison jouait avec ses filles de 1 et 2 ans en 1971.

Merde, raté

Sinon j'ai ça :

Et ça déjà en 2011 sur le nouvel obs:
Erwann Meriadec a posté le 23 juillet 2011 à 21h24
"Je t'ajoute pour Joplin, c'est mon époque, la meilleure de toutes, dans ces "années-là". Pareil, exploitation,ivre, droguée ou pas. Des prédateurs ne l'ont pas lâchée.

Mais le cœur lâche, forcément.

J'ai eu le bol de connaître Morrison en 71, rue Beautreillis, il était vraiment "clean", ma famille avait un resto en face de son appart', il faisait sauter mes 2 aînées sur ses genoux, quasi bébés, 1 an et 2ans. Un feutre sur la tête, une barbe, et il partait avec Pam et deux bouteilles de bon vin français sous les bras. On a "fait mine" de ne pas le reconnaître, on lui foutait la paix. Il était tranquille, pas de journaliste, pas besoin de poser. Drôlement agréable, le garçon. Il n'était absolument PAS drogué. Même pas ivre. Pam est venue trouver ma mère, le lendemain de cette nuit, elle est restée une heure, disant qu'elle serait éjectée par la famille US.

Je n'ai pas eu le courage d'aller sur sa tombe au Père Lachaise. Mais j'ai tous les enregistrements, j'écoute et j'aime bien. Surtout "This is the end". Splendide."

Erwann Meriadec a posté le 23 juillet 2011 à 22h05
"Je n'ai rencontré QUE Jim Morrissn, et Pam, pas les Doors. Ma mère tenait "La Bergerie", au 20 rue Beautreillis. Enseigne morte depuis au moins 20 ans. J'ai gardé le souvenir d'un garçon pas très grand, pas très costaud, gentil, adorable, très cool. Il ressemblait...à mon "grand frère", Ivan Hor ,maintenant un galiériste à St Trop (veinard!), pas grand, tout en muscle, une veste informe dans des tons beiges, son appart' étant exactement en face du resto de ma mère, il venait tous les midis et tous les soirs, cela a dû durer trois mois - je ne me souviens pas excatement. On a échangé trois mots, style : " Mes gamines ne vous em...pas?" Tout ce que je vous écris est vérifiable sur Google."

Ce message a été modifé par J°h@n (13 Aoû 2014, 7:13)

13 Aoû 2014, 8:07

Diantre ! Bien vu Je sais pas s'il aura tellement plus à dire si on le contacte finalement. Et là il précise un point qu'il ne mentionne pas sur le Nouvel Obs, à savoir que Pam ne serait allé demander de l'aide au resto que le lendemain. On perd donc cette opportunité de vérifier une heure de la nuit, dans le cas où il s'en serait souvenu.
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jimborrison

13 Aoû 2014, 8:50

Un petit break dans les news avec un peu de poésie :

1er livre de poésie de Nico

Un premier recueil de poésie.
Une exploration des âmes à travers les visions, les fantasmes, les expériences, les peurs et les rêves de son auteur. Une poésie rock et personnelle diluée dans les embruns d'alcool, les parfums du sexe, les couleurs de l'amour et les douleurs de la morts.
Le style est libre ou en prose, guidé par plusieurs inspirations comme Baudelaire, Charles Bukowski, Jérôme Bosch, Dali et la musique rock en général

Ce message a été modifé par jimborrison (13 Aoû 2014, 9:12)

J°h@n

13 Aoû 2014, 10:29

Citation de Antoine :

Diantre ! Bien vu

Je sais pas s'il aura tellement plus à dire si on le contacte finalement. Et là il précise un point qu'il ne mentionne pas sur le Nouvel Obs, à savoir que Pam ne serait allé demander de l'aide au resto que le lendemain. On perd donc cette opportunité de vérifier une heure de la nuit, dans le cas où il s'en serait souvenu.

ça dépend, le resto était ouvert jusqu'à l'aube....

13 Aoû 2014, 15:13

Citation de Antoine :

A travers toutes ces versions, je reste attaché aux crachements de sang de Morrison dans les dernières semaines de sa vie, et à Muller et Varda qui racontent qu'il picolait dès le réveil.

En relisant toutes ces infos sur les derniers jours de Morrison je suis troublé de voir à quel point sa santé (mental et physique) était mauvaise et à quel point son entourage, particulièrement Pamela Courson était passif. Il doit implorer Alan Ronay de rester un peu avec lui la veille de sa mort. Ça parait à peine croyable cette solitude.

Nico

13 Aoû 2014, 15:39

C'est confirmé par le témoignage de Gilles qui raconte qu'à la fin du resto (au Georges V), il était dépouillé et leur implorait de ne pas le laisser seul. Par celui de Manuela Gourary qui expliquait comment il s'était incrusté toute la journée de son atelier de couture pour ne pas rester seul.
Ce message a été modifé par Nico (13 Aoû 2014, 15:40)	Citer

françoisT
13 Aoû 2014, 16:21

Les faits.
Nous ne saurons jamais si Morrison est mort ailleurs que dans son appartement.
Peut-être que oui, mais nous ne saurons pas s'il était toujours en vie lorsqu'on l'a ramené rue Beautreillis — pour peu que ce soit vrai.
Les faits sont que Morrison était mort quand les pompiers sont venus.
Avant, il était peut-être encore vivant.
Point.
Il était mort rue Beautreillis. On ignore s'il l'était avant. Et on ne le saura pas.
Donc, les faits disent qu'il était mort là. Rue Beautreillis.

Nico

14 Aoû 2014, 0:44

François, je n'ai plus ton e-mail, peux-tu me l'envoyer à agueev@wanadoo.fr et me donner ton adresse postale. Merci !!!!
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Christophe

17 Aoû 2014, 13:35

Depuis des années je crois en l'histoire racontée par Roger Stepphens à John Densmore en 1986 durant une interview radio...

Roger S. était au Maroc en 71, & JDB & MF lui racontèrent le lendemain de la mort de Jim, ou juste qq jours après ( ma mémoire vieillit hein ! ) qu'ils se rendirent Rue Beautreillis suite à un appel téléphonique de Pam comme quoi Jim était enfermé dans la salle de bain...
JDB & MF enfoncérent la porte & découvrirent Jim mort dans son bain...en racontant cette histoire à Roger JDB & MF tremblent encore...

Et Agnés Varda elle aussi a toujours dit que Jim était mort dans son bain...

Toute cette fichue histoire du R&R Circus est de la foutaise pour moi...

Ce message a été modifé par Christophe (17 Aoû 2014, 13:37)

john christopher

28 Aoû 2014, 12:30

new fof
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