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Forum>Général>SEXE DROGUE PICOLE & ROCK'N'ROLL
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UtilisateurMessage
michael


29 Jan 2012, 22:39
Comme il n'y aura pas d'apocalypse en 2012, tu peux aller te branler, tu perdras moins de temps, n'est-ce pas mojo ?
Ce message a été modifé par michael (30 Jan 2012, 0:00)Citer
Gérard Depardoors


4 Fév 2012, 17:33
Citation de Sebzh :
Bon allez bon week-end, et n'oubliez pas: la drogue, c'est de la merde.


dougoudougoudougoudoufumertuebleuhbleuhbleuhbleuhbleuhjokospasbiendougoudougoudougoudoubloubloubloubloumamanjet'aimedougoudougoudougoudoubleuhbleuhbleuh
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Pam


10 Fév 2012, 1:06
Eh ben j'ai enfin essayé la coce, et vous savez quoi ? J'dors toujours pas.
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WTMO


10 Fév 2012, 2:22
? je n'ai jamais essayé, trop peur que cela me plaise, j'ai déjà le cerveau pourri avec le shit, alors avec la coce ! je suis sous stimulants légaux, le neuroleptique et antidépresseur :-)
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michael


24 Fév 2012, 2:53
shootez vous à autres choses de plus sains
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deepfan
24 Fév 2012, 3:45
Citation de 1969 :
shootez vous à autres choses de plus sains


Ouaissssss moi j'me shoote à l'eau des fois!!!
Faut faire gaffe quand même!!! L'eau c'ets fort, ça porte les bateaux!
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Gérard Depardoors


25 Fév 2012, 14:40
je fume, je bois, je baise
triangle équilatéral
si j'avais été plus joli garçon, je serais mort d'épuisement à l'heure qu'il est
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michael


27 Fév 2012, 22:47
Tu fumes tout seul, tu bois tout seul, tu baises avec ta main droite...
Ce message a été modifé par michael (27 Fév 2012, 22:47)Citer
Sister Mid'nite


23 Jul 2015, 10:40
L'été de l'OBS c'est Drogue and sun. Une série d'articles consacrée aux rapports entre la drogue et la création.

Premier article

L'écrivain française Françoise Sagan et sa dépendance au Palfium.


"La vitesse est une drogue douce qu’un accident peut transformer en drogue dure. En 1957, Françoise Sagan a 21 ans, une jolie fortune (500 millions d’anciens francs), qu’elle dilapide dans les casinos, et déjà une légende, qu’elle malmène sur les routes. Trois ans plus tôt, dans «le Figaro», François Mauriac avait reconnu l’indiscutable «mérite littéraire» de «Bonjour tristesse», mais aussi interrogé le ciel des chrétiens : «Le diable n’est-il pas envoyé sur terre en voiture de sport ?»

Le 13 avril, sur la nationale 448, près de Milly-la-Forêt (Essonne), le charmant petit monstre fonce au volant d’un cabriolet Aston Martin tout neuf, en perd soudain le contrôle à 180 km/heure et, après deux tonneaux, échoue dans un champ, où le bolide se retourne et se brise. (...)

Elle est transportée, inanimée, à l’hôpital de Corbeil, où un prêtre lui donne l’extrême-onction. Les médecins ne sont guère plus optimistes: avec un traumatisme crânien, une fracture du bassin et la cage thoracique enfoncée, la frêle Françoise s’apprête à rejoindre l’Olympe des coureurs automobiles où, deux ans plus tôt, dans sa Porsche 550 et la fureur de vivre, James Dean est entré, à 24 ans.

Et pourtant, elle s’en sort. C’est une miraculée aux cheveux courts et aux nerfs d’acier. Mais une miraculée qui souffre le martyre. En guise d’antidouleur, on lui prescrit du Palfium 875, qui est un succédané de morphine. Elle y prend goût. Elle ne peut plus s’en passer. Elle y devient accro. Au point qu’il lui faut retourner en clinique, cette fois pour une cure de désintoxication.

"Le paradis artificiel de la non-souffrance"

Pendant ce séjour médical de l’automne 1957, à Garches, Françoise Sagan écrit «Toxique», un mince cahier de notes qui paraîtra, sept ans plus tard, avec des illustrations de son ami et visiteur du moment, Bernard Buffet (il a été réédité chez Stock, en 2009).

De même que Jean Cocteau, dans «Opium», avait voulu «laisser une trace de ce voyage que la mémoire oublie», Sagan décrit au jour le jour sa détresse, sa solitude, sa nostalgie de la fête, son combat contre l’ennui et les idées noires –elle est même effleurée par l’hypothèse du suicide. Elle écrit : «Je suis une bête qui épie une autre bête, en moi.» Elle ne s’aimait pas, elle se déteste.

Et quand elle ne s’ausculte pas, elle regarde, avec des yeux de lapin myxomatosé, l’ampoule de Palfium 875 déposée sur sa table de nuit, au milieu des livres thérapeutiques de Rimbaud, d’Apollinaire et de Proust. Le docteur Morrel, dont c’est la méthode, préconise en effet de présenter au malade la drogue qui le ronge afin de lui apprendre à y résister, seul.

Mais Françoise Sagan finit chaque fois par y succomber, par rejoindre «le paradis artificiel de la non-souffrance». Elle s’exerce seulement à retarder le moment où elle se saisira du poison. À la fin de «Toxique» et avant de recouvrer la liberté, elle reconnaît au moins une vertu à la cure, qui a échoué: «Je me suis habituée peu à peu à l’idée de la mort.»

Elle dira plus tard que c’est là, aussi, qu’elle s’est habituée à l’idée des psychotropes, qu’elle a commencé à vouloir «mettre un petit coton entre la vie et soi».

Ce carnet rédigé dans la fleur de l’âge et un état second marque en effet une date fatidique: elle est désormais devenue dépendante à tout ce qui, en même temps, la rend plus forte et la détruit. Elle le sera jusqu’à sa mort, en 2004. Car de la morphine, qui assommait la douleur, elle est vite passée à la coke, qui promettait le bonheur. Sans pour autant cesser de s’injecter du Palfium afin de «bien dormir».

Avant l’accident, elle carburait essentiellement à l’alcool et au tabac (pour la rédaction de son premier roman, «Bonjour tristesse», elle avait également abusé du Maxiton et de la Corydrane); après l’accident, cette adepte de la vitesse, qui voulait voir passer de merveilleux nuages et mettre un peu de soleil dans l’eau froide, exigea des dopants plus prompts, puissants et ravageurs. Elle essaya l’héroïne et l’opium, qui lui déplurent. Ce fut donc la cocaïne, et son cortège de dealers lui procurant ses quatre grammes quotidiens (soit la bagatelle mensuelle de 15.000 euros), et ses overdoses suivies de comas à répétition (...)

Ruinée, brisée, décharnée, désespérée, la romancière des «Bleus à l’âme» s’éteignit le 24 septembre 2004, d’une embolie pulmonaire.

Elle prétendait se droguer «parce que les gens sont fatigants et que la vie est assommante». Pour elle, la mort fut aussi assommante.

Jérôme Garcin
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Sister Mid'nite


23 Jul 2015, 10:48
Deuxième article

Lou Reed et sa chanson Heroin

Ce n’est pas une chanson. C’est une hépatite. «Heroin» infecte le premier album du Velvet Underground, «The Velvet Underground & Nico», paru en 1967. Lou Reed a écrit les paroles de ce chef-d’oeuvre en 1964 (...).

Il était alors à l’université de Syracuse, où il suivait les cours d’«écriture créative» de Delmore Schwartz, l’auteur de «In Dreams Begin Responsibilities», un poète dipsomane et paranoïaque qui, avant de mourir d’une crise cardiaque en 1966, eut le temps d’accuser Lou Reed d’être un agent de la CIA.

Lou Reed, fée de l’aiguille. (...)

Le chanteur new-yorkais commence à se droguer à 16 ans. En 1963, il contracte une hépatite C en s’injectant de l’héroïne, à Harlem. Deux ans plus tard, il administre avec magnanimité sa première injection d’héroïne au violoniste John Cale, son acolyte gallois du Velvet Underground, qui attrape à son tour une hépatite C. La légende du rock voudrait que les deux hommes eussent partagé la même seringue interlope.

« J’étais un des premiers patients du Medicare, écrit Lou Reed avec un humour noir dans le recueil de ses chansons, en guise de commentaire à “Heroin”. Une drogue que je m’étais injectée à San Francisco m’avait gelé toutes les articulations. Les médecins suspectaient un lupus terminal mais ce pronostic a été démenti.»

A l’université, l’étudiant Lou Reed s’est frotté au désespoir de Kierkegaard, au monde absurde de l’existentialisme et aux récits toxicomaniaques de William Burroughs (résolument réaliste, le rocker préférait le style sec de «Junky» au lyrisme monstre du «Festin nu»).

Comme il le dira plus tard : «Je suis trop littéraire pour être punk.»

Pourtant, au premier abord, « Heroin » exhale bien des miasmes de nihilisme punk avant l’heure.

«J’ai pris une grande décision/Je vais travailler à faire de ma vie un néant», proclame le narrateur de la chanson, que l’on se gardera de confondre avec son auteur.

Quand je me plante une shooteuse dans la veine/
Je t’explique : les choses ne sont plus tout à fait pareilles.»

On voit par là que notre héros maîtrise à la fois l’usage de la litote et du garot.

Petite phénoménologie glacée, le morceau retrace grandiosement l’extase mégalomaniaque de l’individu contemporain («Je me sens juste comme le fils de Jésus»), sa solitude, son absence au monde, son retranchement du vivre-ensemble :

Vous ne pouvez plus m’aider, les gars/
Ni vous, les adorables filles avec vos adorables paroles.»

John Cale reprochait à Lou Reed d’avoir modifié la première phrase. Au commencement, le junkie chantait : «I know just where I’m going» et non «I don’t know where I’m going». «Une totale reddition», selon Cale. En tout cas, une manière d’euphémisation et comme une prémisse de circonstance atténuante.

Dans la félicité de son ivresse synthétique, le narrateur fait sécession et laisse la société à elle-même. Là encore, son «I really don’t care any more» semble annoncer l’indépassable négation punk de «I Don’t Care» des Ramones (1979).

Cancre du devoir de mémoire, le moi qui parle ici n’a que faire des charniers d’hier et de demain, du Vietnam et d’ailleurs : «Je n’ai vraiment plus rien à battre de ces montagnes de corps morts entassés.» (...)

Mais, cette chanson où résonnent un peu de charlatanisme et une volonté adolescente de rudoyer le bourgeois et le comptable (le métier du père de Lou Reed) n’est pas le mugissement d’un punk; c’est l’oeuvre cathartique d’un moraliste. Presque un sermon.

En 1979, l’artiste en concert au Bottom Line, à New York, le confessait à son public:

"Que croyez-vous que je ressente quand je vous entends réclamer une chanson pop intitulée “Heroin”? La malignité de cette drogue, vous ne la connaissez pas. Quand je chante : “Heroin, c’est ma femme, c’est ma vie’’, vous croyez que je plaisante ?»

Fabrice Pliskin
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Nico


24 Jul 2015, 5:13
Merci Sister pour les articles !
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birdofpray


24 Jul 2015, 15:38
And the end is always near...
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