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Lucifer Sam
20 Aoû 2007, 11:03
Bon, je vais encore parler de Selby mais je ne peux pas m'en empêcher, surtout que je suis entrain de découvrir son dernier roman, "Waiting Period", apparemment non publié aux Etats-Unis!!!
Pour l'instant, WOUHOUUUUUUUUUU!!! du Selby noir, cynique, émouvant, génial et pour un dernier roman ben...PAF! on se prend tout ça bien comme il faut dans la gueule et parfois c'est flippant...immergés dans le cerveau d'un gars qui va mal...très mal...et qui pense au suicide mais qui finalement se dit que ca ne sert à rien puisque ce n'est pas sa faute et donc il va faire payer ça à d'autres! les vrais coupables du mal-être social!!! c'est assez perturbant...
Je n'ai pas encore trouvé les raisons "officieuses" de sa non publication aux Etats-Unis, il faudrait que je me renseigne mieux! S'il y en a parmi vous qui ont des infos sur la question...
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Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 11:24
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:50)Citer
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20 Aoû 2007, 11:26
Tu as lu "Mort à crédit" de Céline, Stone ?
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Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 11:42
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:51)Citer
Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 11:44
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (28 Nov 2008, 12:30)Citer
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20 Aoû 2007, 12:22
Ce livre a été reçu comme provocateur par la critique par son style nouveau pour l'époque. Un bon livre... Céline, un bon auteur ;o)

C'est bien d'avoir déposé cet extrait.
Bisous
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Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 12:35
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:51)Citer
Lucifer Sam
20 Aoû 2007, 12:40
Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n'y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d'énormes assassinats du soleil. Une immense chique. Seulement c'était beaucoup d'admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d'un bout à l'autre d'écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres et montait du sol en traînées tremblantes jusqu'aux premières étoiles. Après ça, le gris reprenait tout l'horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième. Chaque jour sur les six heures exactement que ça se passait.

Céline - Voyage Au Bout De La Nuit
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20 Aoû 2007, 12:40
Tu ne voudrais pas dire aussi incontestable ?

Oui, très bon auteur... Mais aussi maintenant, c'est un monument dans la littérature contemporaine. Il serait toujours en vie, il ferait toujours grincer des dents avec sa verve.
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20 Aoû 2007, 12:43
Citation de chilisam :
Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n'y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d'énormes assassinats du soleil. Une immense chique. Seulement c'était beaucoup d'admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d'un bout à l'autre d'écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres et montait du sol en traînées tremblantes jusqu'aux premières étoiles. Après ça, le gris reprenait tout l'horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième. Chaque jour sur les six heures exactement que ça se passait.

Céline - Voyage Au Bout De La Nuit


C'est bien que tu aies mis cet extrait, Chilisam, c'est magnifiquement bien dit et simplement dit pour voir la scène sans les yeux, juste avec des mots, et ça fera découvrir Céline à ceux qui ne connaissent pas encore s'il y en a. ça se lit tout seul, n'est-ce pas ?
Ce message a été modifé par - (20 Aoû 2007, 12:44)Citer
blizz


20 Aoû 2007, 12:47
La Mauvaise Vie - Frédéric Mitterand
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Lucifer Sam
20 Aoû 2007, 12:49
Citation de gus* :


C'est bien que tu aies mis cet extrait, Chilisam, c'est magnifiquement bien dit et simplement dit pour voir la scène sans les yeux, juste avec des mots, et ça fera découvrir Céline à ceux qui ne connaissent pas encore s'il y en a. ça se lit tout seul, n'est-ce pas ?


Pour ma part, oui, ca se lit tout seul! La première fois que je l'ai lu, je l'ai avalé ou plutôt...il m'a avalé... et puis quand je l'ai relu, je l'ai dégusté, en lisant 100 000 fois les mêmes extraits...la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline
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Modeste et Pompon


20 Aoû 2007, 12:54
Citation de chilisam :
Citation de gus* :


C'est bien que tu aies mis cet extrait, Chilisam, c'est magnifiquement bien dit et simplement dit pour voir la scène sans les yeux, juste avec des mots, et ça fera découvrir Céline à ceux qui ne connaissent pas encore s'il y en a. ça se lit tout seul, n'est-ce pas ?


Pour ma part, oui, ca se lit tout seul! La première fois que je l'ai lu, je l'ai avalé ou plutôt...il m'a avalé... et puis quand je l'ai relu, je l'ai dégusté, en lisant 100 000 fois les mêmes extraits...la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline


Jim a lu Céline aussi.
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20 Aoû 2007, 12:55
Citation de blizz :
La Mauvaise Vie - Frédéric Mitterand


C'est bien, Blizz ?
Tu veux bien me donner un peu une idée du contenu ?
Ce message a été modifé par - (20 Aoû 2007, 12:55)Citer
Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 12:55
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:52)Citer
blizz


20 Aoû 2007, 12:59
Bah écoute Gus, j'ai piqué ça dans le placard de ma maman parce que je n'avais plus de livres à lire en anglais et franchement je trouve ça pas trop mal. C'est l'autobiographie de l'auteur (je ne sais pas s'il l'a romancée), et c'est vraiment trés trés trés bien écrit. J'adore le style, fluide...

Et puis mine de rien c'est tout de même un peu voyeuriste puisqu'on en apprend de belles sur Mitterand...
Mais ça n'est pas du tout un mauvais livre.
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20 Aoû 2007, 13:05
Un extrait de Mort à crédit :

"Il ne savait rien foutre de ses mains à part la barre fixe et le trapèze... Il était des plus malhabiles, comme trente-six cochons réellement. .. Pour enfoncer un clou de travers il se déglingait au moins deux ongles, il se flanquait tout le pouce en bouillie, ça devenait tout de suite un carnage dè qu'il touchait un marteau. Je ne parle pas des tenailles, bien sûr, il aurait arraché le pan du mur... le plafond... la crèche entière... Il restait plus rien autour... Il avait pas un sou de patience, son esprit allait bien trop vite, trop loin, trop intense, trop profond... Dès que la matière lui résistait, il se payait une épilepsie... ça se terminait en marmelade... C'est seulement par la théorie qu'il arrangeait bien les problèmes..."
Louis Ferdinand Céline - Mort à crédit -
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20 Aoû 2007, 13:06
Citation de blizz :
Bah écoute Gus, j'ai piqué ça dans le placard de ma maman parce que je n'avais plus de livres à lire en anglais et franchement je trouve ça pas trop mal. C'est l'autobiographie de l'auteur (je ne sais pas s'il l'a romancée), et c'est vraiment trés trés trés bien écrit. J'adore le style, fluide...

Et puis mine de rien c'est tout de même un peu voyeuriste puisqu'on en apprend de belles sur Mitterand...
Mais ça n'est pas du tout un mauvais livre.


Eh bien justement tu me confirme ce que je pensais. Faudra alors que je le lise aussi. Merci Blizz
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Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 13:08
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:52)Citer
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20 Aoû 2007, 13:08
Citation de chilisam :
Citation de gus* :


C'est bien que tu aies mis cet extrait, Chilisam, c'est magnifiquement bien dit et simplement dit pour voir la scène sans les yeux, juste avec des mots, et ça fera découvrir Céline à ceux qui ne connaissent pas encore s'il y en a. ça se lit tout seul, n'est-ce pas ?


Pour ma part, oui, ca se lit tout seul! La première fois que je l'ai lu, je l'ai avalé ou plutôt...il m'a avalé... et puis quand je l'ai relu, je l'ai dégusté, en lisant 100 000 fois les mêmes extraits...la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline


Ah oui, c'est comme tu le dis si bien : "la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline".
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Lucifer Sam
20 Aoû 2007, 13:35
Citation de gus* :


Ah oui, c'est comme tu le dis si bien : "la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline".


Céline accordait énormément d'importance au style, à travers duquel il allait pouvoir transmettre les émotions, il appellait ça "la petite musique".

Sa vision de l'écriture:

" Dans les Ecritures, il est écrit : "Au commencement était le Verbe." Non ! Au commencement était l'émotion. Le Verbe est venu ensuite pour remplacer l'émotion, comme le trot remplace le galop, alors que la loi naturelle du cheval est le galop ; on lui fait avoir le trot. On a sorti l'homme de la poésie émotive pour le faire entrer dans la dialectique, c'est-à-dire le bafouillage, n'est-ce pas ? "
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Stone Immaculate


20 Aoû 2007, 13:51
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Ce message a été modifé par Stone Immaculate (2 Nov 2008, 12:53)Citer
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20 Aoû 2007, 14:05
Citation de chilisam :


Ah oui, c'est comme tu le dis si bien : "la puissance des mots est un tourbillon d'ivresse chez Céline".


C'est exact. Tu as bien fait de le citer.
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Mars


20 Aoû 2007, 14:50
snailinette:
King Kong théorie - Virginie Despentes


V. Despentes, j'ai lu "Baise-moi" en 93 à l'âge de 20 ans.
Cà m'a fait l'effet d'un uppercut dans la tronche.
Le style est tranchant vif direct.
Il y avait quelque chose de fascinant dans la violence exercée par ces 2 femmes comme celle du tueur d'American psycho de Bret-Easton Ellis.
Cà fait toujours bizarre cette violence crue ou l'auteur ne donne pas d'explication psychologique ou sociale et où l'humour est totalement absent.
Chez Shakespear tu as plein de meurtres, viols, parricide mais tu ne ressens pas le même mal aise, peut-être parce qu'il y a une explication qui est la vengeance ou la conquête du pouvoir.
Depuis je n'ai plus rien lu d'elle et je n'ai pas vu le film.
Ce message a été modifé par Mars (20 Aoû 2007, 16:16)Citer
Mars


20 Aoû 2007, 15:13
Corinne Maier - Bonjour paresse (De l'art et de la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise).
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